Histoire de la Polynésie française
Bien que peuplée tardivement, la Polynésie française a immédiatement conquis ses découvreurs par son immense beauté et ses charmes cachés.
C’est le sol des îles de l’archipel de la Société qui fut le premier touché par les vagues de migration de peuples venus de l’Ouest océanien. Ces îles serviront peu de temps plus tard de tremplin à l’occupation graduelle des autres îles et archipels de Polynésie.
En 1521, l’explorateur Fernand de Magellan est le premier Européen à approcher ces splendides îles, sans toutefois en fouler leur sol. Il faut attendre plus de deux siècles, en 1767, que l’explorateur anglais Samuel Wallis accoste sur l’île de Tahiti. Il est suivi par Louis-Antoine de Bougainville en 1768, qui baptise l’île « la Nouvelle Cythère » en l’honneur des femmes Tahitiennes, et enfin, le capitaine James Cook et son équipage en 1769 et en 1774, également surpris de découvrir un tel paradis terrestre.
Quelque vingt-cinq ans plus tard, la London Missionary Society (LMS), organisation religieuse anglaise inspirée du calvinisme, fait envoyer à Tahiti près de 20 individus nouvellement convertis afin d’étendre le christianisme sur l’ensemble de l’île, ce qui fut fructueux puisqu’en 1815, le roi Pomare II se convertit. En seulement quelques années, la London Missionary Society réussit son mandat et devient des plus influentes. Elle cherche même à enrayer toute autre allégeance religieuse, et particulièrement celle de l’Église catholique romaine, ce qui amènera la France à s’intéresser à la Polynésie.
Cherchant à obtenir le respect de son clergé à tout prix, les représentants français se rendront en Polynésie française et répliqueront en imposant un protectorat sur Moorea et Tahiti, et ce, malgré le mécontentement des Anglais. En 1877, le simple protectorat gagne le statut de colonie et s’étend aux îles Australes et aux îles de l’archipel de la Société, en plus des Marquises et de Tahiti.
Les décennies suivantes seront marquées par un assoupissement économique généralisé. Bien que quelques domaines d’exploitation relativement bien structurés continuent de prospérer, c’est la Seconde Guerre mondiale qui viendra véritablement ranimer la Polynésie française. La région, alors appelée Établissement français d’Océanie (EFO) proposera en effet ses ressources tant humaines que matérielles à la France, et Tahiti se ralliera à la France libre, amenant ainsi une nouvelle prospérité économique.
En 1958, le nom d’Établissements français d’Océanie (EFO) est troqué pour celui de Polynésie française et en 1960, on inaugure un aéroport international à Tahiti. Cette dernière ouvrira enfin la région au reste du monde, lui, permettant que rayonner à divers niveaux. Quelques années plus tard, le Centre d’expérimentation nucléaire du Pacifique (CEP) est implanté sur des atolls isolés, poussant la population des îles à se rabattre sur Tahiti et Moorea, et du même coup, créant un véritable boum démographique et économique.
Si les expérimentations se sont perpétrées jusqu’en 1975 sur terre, elles se sont poursuivies jusqu’à la fin des années 1990 sous terre. La France ordonnera enfin l’arrêt définitif de ces essais en 1996.
Notons que le Centre d’expérimentation nucléaire (CEP) a longuement entaché la réputation de la région. Toutefois, depuis 1996, tous les efforts sont déployés afin de permettre aux touristes de voir la Polynésie française autrement. Et ces efforts portent leurs fruits !