Économie
Aujourd’hui, la Polynésie française jouit d’une économie très vive, mais ce ne fut pas toujours le cas.
En effet, durant des décennies, la région fut repliée sur elle-même, puisque difficile d’accès pour le transport et le tourisme. Les ressources naturelles étaient en outre relativement peu exploitées et la situation politique assez instable. Le vent tourna cependant au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Le territoire, alors nommé Établissements français d’Océanie (EFO), regorgeait de ressources naturelles et humaines susceptibles de pouvoir venir en aide à la France. Parallèlement, Tahiti se rallia au mouvement de la France libre et ainsi, la région put jouir d’un tout nouveau rayonnement mondial. La construction d’un aéroport international en 1960 à Tahiti vint de plus faciliter le transport et du coup, ouvrir les portes au tourisme et l’implantation du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) en 1963 permit aux habitants de la Polynésie française de pouvoir bénéficier d’importantes retombées financières et économiques. Cela dit, l’économie actuelle repose essentiellement sur cinq grands domaines qui se sont développés au fil du temps : le tourisme, la pêche, l’agriculture, la perliculture et l’industrie/artisanat.
Le tourisme est de nos jours d’une importance majeure puisqu’il représente plus de 20 % du produit intérieur brut (PIB) de la région. Ce domaine est par ailleurs en constante croissance et attire toujours plus de touristes d’année en année. On estime que l’artisanat local compte parmi les « attractions » les plus courues et qu’il contribue, en l’occurrence, au développement du tourisme.
Au début des années 2000, d’importants plans de développement furent entrepris et on augmenta, notamment, la capacité d’hébergement d’environ 1000 chambres sur l’ensemble du territoire.
La pêche est un autre domaine qui contribue à la croissance de l’économie locale. Depuis quelques années, on incite les chalutiers japonais à venir y pêcher, faisant de la pêche un domaine aujourd’hui semi-industriel, plutôt qu’artisanal. Les retombées de ce secteur demeurent néanmoins restreintes pour l’instant.
L’agriculture occupe pour sa part une place digne de mention dans l’économie de la Polynésie française. Divers champs d’activité, tels que la culture de la patate douce, du manioc, de certains fruits tropicaux, du coprah et de la vanille permettent à la région de se démarquer, sans pour étant être compétitive envers les autres producteurs mondiaux par sa position en retrait.
La perliculture occupe quant à elle le second rang dans l’économie de la Polynésie française, après le tourisme, tout en conférant à la région le titre de deuxième exportateur et producteur mondial de perles en seulement quelques années. La Polynésie française exporte plus de 80 % de sa production totale au Japon. La production est assurée par des centaines de coopératives, de sociétés privées et associations familiales qui sont propriétaires de fermes perlières. La variété la plus cultivée est la célèbre perle noire dite « Perle de Tahiti ».
Enfin, l’industrie et l’ensemble des métiers de l’artisanat embauchent plus de 15 000 personnes, et ce, principalement dans les archipels des Marquises, des Australes et de Tuamotu. Il s’agit là aussi de l’un des principaux secteurs économiques.
Quoi qu’il en soit, l’économie polynésienne est aujourd’hui en bonne santé. Les grands centres urbains ressemblent aux sociétés de consommation auxquelles nous sommes habitués en occident alors que les îles plus en retrait ont conservé leur caractère particulier, parfois ponctué de convictions d’antan. Cet amalgame est sans doute l’un des plus intrigants du monde !