Mélanésie : centre Océanie
La Mélanésie, nom issu du grec latinisé qui signifie île noire, est un ensemble d’îles et d’archipels situés dans le sud-ouest du Pacifique.
Elle regroupe quatre pays et plusieurs dépendances : le Vanuatu (autrefois Nouvelles-Hébrides), l’île de Norfolk, les îles Salomon, la Nouvelle-Calédonie, les îles de l’Amirauté, la Papouasie Nouvelle-Guinée, Fidji, les archipels de la Louisiade et de Bismarck. Sa superficie de 550 000 kilomètres carrés et sa population de près de 8,2 millions d’habitants, en font la région qui dispose de la plus grande superficie « terrestre » de l’ensemble océanien, avec des îles qui dépassent souvent les 10 000 kilomètres carrés.
Le sol mélanésien fut sans doute le premier d’Océanie à être habité par les aborigènes il y a de cela 40 000 à 60 000 ans. Selon toute vraisemblance, ils abordèrent le Sahul (tel que nommé par les géographes), qui inclut la Nouvelle-Guinée, l’Australie et la Tasmanie, par voie terrestre ou à l’aide d’embarcations artisanales. La richesse du sol de Nouvelle-Guinée permit aux premiers habitants de s’y développer et d’accueillir quelques millénaires plus tard une importante vague d’immigration. La région du Vanuatu, Fidji, Nouvelle-Calédonie et des îles Salomon devint alors le berceau du monde océanien et servit de tremplin pour la prospection des autres régions (une partie de la Micronésie et la Polynésie particulièrement).
Les toutes premières explorations européennes eurent, pour leur part, lieu au XVIe siècle. Après les Portugais, dont les recherches demeurèrent infructueuses, ce fut au tour des Espagnols à conquérir la Mélanésie. Bien que Fernand de Magellan ait réussi à apercevoir quelques îles lors de son premier périple, c’est Torrès et Quiros, entre 1605 et 1607, qui réussirent à atteindre Vanuatu (anciennement Nouvelles-Hébrides), la sillonnèrent, entraînant de nombreux affronts sanglants. Peu de temps plus tard cependant, des expéditions hollandaises, menées par Schoutten et Le Maire, entre autres, marquèrent l’ouverture du peuple insulaire au reste du monde, sans toutefois devenir communes avant le 18e siècle. S’en suivirent de nombreuses expéditions menées par la France et l’Angleterre, avec des explorateurs tels que de Bougainville, Cook, Carteret et d’Entrecasteaux.
Les XIXe et XXe siècles furent pour leur part marqués par l’arrivée de nombreuses colonies spécialisée en plantations de cocotiers, de canne à sucre et de coton, instaurant ainsi le contexte idéal pour façonner la collaboration entre les insulaires et les colons. C’est d’ailleurs au XXe siècle que les Occidentaux diviseront l’Océanie en trois parties, telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Semblables sur l’ensemble de l’Océanie, la faune et la flore sont diversifiées et souvent uniques, par l’isolement insulaire. Si certaines îles comptent quelques espèces de marsupiaux, c’est plutôt la flore qui attire l’attention. En effet, de nombreuses espèces de plantes, arbustes et arbres de provenance asiatique s’y sont développées avec le temps. La faune, pour sa part, compte plusieurs oiseaux, des lézards et serpents et diverses espèces marines (poissons et cétacés).
Le climat y est pour sa part souvent chaud et la présence de l’océan apporte une bonne dose d’humidité, créant ainsi de puissants typhons lorsque cette dernière est à la hausse. On ne note par ailleurs pas de grandes variations de température entre les saisons.
Les sols mélanésiens sont particulièrement riches en minéraux et en métaux précieux. Ainsi, on compte pétrole et or en Papouasie-Nouvelle-Guinée et plusieurs mines de nickel en Nouvelle-Calédonie. Le bois est, pour sa part, la matière première des îles Salomon et du Vanuatu.
La Mélanésie est une région très prisée des touristes. Si sa beauté naturelle est le premier attrait, son caractère invitant et la chaleur de ses habitants, qui reçoivent constamment les visiteurs à bras ouverts et le sourire aux lèvres, constituent sans doute des atouts tout autant déterminants !